Les catastrophes naturelles comme les inondations s’accompagnent d’un certain nombre de conséquences pour l’environnement. Parmi elles, la pollution des cours d’eau, des mers et des océans. En effet, la crue d’un fleuve, d’une rivière ou d’un ruisseau va irrévocablement entraîner le transport d’un grand nombre de déchets, qui seront acheminés en direction des océans.
Matériaux de construction, détritus, poubelles, morceaux de tôle et autres tuyaux ou câbles : à cause d’une forte montée des eaux, les déchets emportés par le flot sont plus que nombreux. Ces déchets et résidus de plastique brassés à la suite d’une inondation vont se retrouver dans le lit d’un fleuve, d’une rivière ou d’un canal, avant de se concentrer majoritairement au niveau des embouchures des grands cours d’eau, dans les estuaires et le long des côtes. Les estuaires, traversés par des eaux contaminées, sont ainsi particulièrement concernés par la pollution marine aux micro-plastiques. C’est en effet ici, au niveau de l’embouchure fluviale, que le courant, plus faible, les y remmène. Ils vont alors stagner et s’agglomérer entre eux. C’est là aussi que se situent les principaux ports, qui contribuent également à la pollution des cours d’eau. En Europe, on peut citer Rotterdam, qui borde la principale embouchure du Rhin, le port du Havre sur la Manche, ou encore le port Hambourg, sur l’Elbe.
Pour avoir un ordre d’idée, le 26 décembre 2015, une importante inondation touchait le bassin versant de la Mersey, une rivière située près de Manchester, au Royaume-Uni. Après les crues, une étude a permis d’analyser le taux de micro plastiques du cours d’eau, qui était alors connu pour être l’un des plus élevés du monde. Résultat : une baisse de 80% du taux de concentration en déchets plastiques a été observée, qui avaient été évacués vers une quarantaine de sites alentours. Au total, ce sont près de 0,36 tonne de plastiques qui ont été déversés vers la mer d’Irlande durant la période de tempêtes de cet hiver 2015.
Tous les estuaires sont concernés par un problème de pollution au plastique, a fortiori après une crue ou de fortes pluies. Pour autant, il est possible de traiter le problème à la source, en collectant les débris amassés directement en sortie d’estuaire après une crue ou de fortes inondations, plutôt que d’attendre qu’ils ne se retrouvent en mer. Pour ce faire, la mise en commun des systèmes d’information et de prévision des inondations, avec des missions de nettoyage des océans, est primordiale.
Le Manta, un catamaran géant chargé de la dépollution des océans
Il existe d’ores et déjà des projets de missions de nettoyage et de dépollution des mers et océans. Pour n’en citer qu’un : Le Manta, qui fait figure d’exception. Il s’agit d’un « bateau-usine » qui permet de collecter, traiter et valoriser les macro déchets plastique qui se trouvent dans les eaux. Capable de collecter entre 1 et 3 tonnes de déchets par heure, il a été imaginé par Yvan Bourgnon, navigateur aguerri. Ce dernier, lors d’une expédition en Asie, est frappé par la présence massive de plastique dans les eaux. En 2016, il s’associe alors avec l’association The SeaCleaners, afin de chapeauter la construction de ce qui deviendra le premier bateau nettoyeur des mers. Une fois collecté, le plastique est transformé en énergie, qui permet d’alimenter le bateau et le rendre autonome. Sa mise en eau est prévue pour 2024, avec des premières missions programmées en Asie du sud-est.
Le Manta, qui peut accueillir jusqu’à dix chercheurs à bord, est un imposant catamaran de 1900 tonnes, haut de 56,5 mètres… donc plutôt destiné aux grands espaces. A cela s’ajoutent cependant deux bateaux plus petits et plus faciles à manœuvrer, baptisés Mobula. Ceux-ci, embarqués à l’arrière du Manta, sont destinés à être déployés dans des lieux moins profonds et plus difficilement accessibles (ports, estuaires, etc.). Il est donc tout à fait envisageable de s’inspirer de la technologie du Manta et d’imaginer d’autres systèmes de dépollution de ce type, de moindre envergure, dédiés au nettoyage des eaux après une catastrophe naturelle. Mis à disposition des collectivités territoriales (Départements, communes, Parc naturels nationaux, etc.) , ces derniers pourraient alors être mis en service à la suite de fortes pluies, crues et inondations, afin de bloquer les déchets avant qu’ils ne terminent leur course dans l’océan.
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